Reconcilier maker et thinker est-ce impossible?

Reconcilier maker et thinker

Stop à l’opposition maker et thinker, c’est un contresens !

On est tous des makers car on est des thinkers !

A l’occasion de la Maker Faire de Lille qui aura lieu du 3 au 5 avril 2020, un éclairage réconciliateur.

Parce que faire c’est mieux !

Les makers ont le vent en poupe et c’est tant mieux face à ceux qui prônent l’immobilité pour des raisons diverses tantôt fallacieuses, tantôt raisonnée, tantôt parcellaires…

Eh oui car l’homo sapiens-sapiens[1] a toujours agi depuis qu’il est apparu (3 millions d’années ? cf Max Planck) : tout d’abord pour ce nourrir, ensuite pour s’abriter puis se chauffer et se soigner et ainsi pour survivre et préserver la vie qu’il donnait… Outre le chasseur-cueilleur, cultivateur que l’on connaît tous…

Pour ce faire il a créé des outils (objet coupant, sculptant) et à chercher à maîtriser l’énergie de son environnement (eau, feu,  vent …). On oublie souvent qu’avant cela il est aussi une proie…

Il a très tôt cherché à maîtriser le mouvement…pour la force mécanique et la puissance procurée lui permettant ainsi de multiplier ses activités. L’évolution mécanique, puis à vapeur, électrique puis électronique mais aussi chimique et nucléaire ont  donné naissance aux vélos, voitures,  bateaux, train et avion.

Les différentes crises de l’énergie, la pollution, le réchauffement climatique ont impulsé le repli sur soi et pour certains une volonté de décroissance avec une démographie qui ne cesse de croître.

La puissance créatrice est dans l’homme qui le pousse à agir et à faire comme en témoigne ce mouvement des makers.

Tellement cela est inné nous oublions  que nous sommes tous aussi des thinkers…et oui c’est ce 0.01% qui nous différencie du Neandertal. Ce petit rien qui fait tout… en effet, les physiologistes comme Alain Berthoz nous rappellent que nous pensons nos gestes, nos mouvements, nos actions… c’est comme cela nous sommes ainsi ! C’est en effet trivialement ce qui nous permet de nous orienter dans le noir : quand nous nous réveillons la nuit et que nous n’allumons pas la lumière nous sommes capables  non seulement d’imaginer le chemin mais aussi de nous imaginer le parcourant… il en est de même quand nous rêvons et cela parfois nous fait tressaillir, car ce que nous vivons en rêve nous semble parfois très réel.

Faire des expériences en pensée est aussi  très utile pour tester, expérimenter des idées et les corriger avant même de les réaliser (Bellis, 2010) à l’instar des chercheurs en  aérospatial de nos jours. Dans ce dernier il est facile d’appréhender l’utilité de ces expériences de pensée afin d’assurer la sécurité des spationautes et de rendre ces aventures humaine possibles.

Il est aussi intéressant d’imaginer en faisant  car on peut s’adapter plus facilement : Comme le joueur de  « traitrise » qui corrige l’orientation de la forme qui chute (Gardenfors, 2011),  comme le sculpteur qui corrige son travail en « meulant ».

Nous sommes des thinkermaker, et c’est certainement pour cela que l’homme su réaliser tant de choses qui a permis à l’humanité de se développer et à la démographie d’exploser.

L’homme a encore plein de choses à faire et à penser 🙂 😉

[1] On sait aujourd’hui grâce au recherche du laboratoire Max Planck que nous sommes un mixte Sapiens et Neandertal…